Historique - L'historique détaillé de l'aviron



L'origine de l'aviron 2 (par Raymond Rose)

Dans une revue de la Fédération française des Sociétés d’Aviron publiée en 1974, Raymond Rose apporte de nouvelles précisions :

« L’histoire du sport de l’aviron est, quant à ses origines, mal définie. Sanser à Virgile qui écrivit le premier compte-rendu d’une course à l’aviron (Enéide V), on peut penser que l’idée des compétitions nautiques germa dans le cerveau des bateliers qui, au XVIe siècle, assuraient le transport des Londoniens sur la Tamise tout comme les gondoliers de Venise le font encore aujourd’hui. Ils demandaient six pence pour aller de London Bridge à Windsor.

Organisée en 1555 en « Compagnie », portant livrée, promus « bateliers » après trois ans d’apprentissage, ses membres assuraient alors un service urbain.

Or, certain soir, un acteur, Thomas Dogget, s’étant attardé dans la « Taverne du Cygne », près de London Bridge, éprouva quelques difficultés à trouver un batelier qui veuille lui faire traverser la Tamise fort agitée par le vent. Enfin, un jeune garçon, frais émolu de son apprentissage le chargea et, chemin faisant, il vint à l’idée de Thomas Dogget de fonder une course devant doter annuellement le meilleur batelier de la Cité.

La première compétition eut lieu en 1716. Elle s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Elle se nomme le « Dogget’s Coat and Badge ».

L’élan était donné.

Toutefois, il fallut attendre 1793 pour que le Collège d’Eton ouvre ses « Cours » d’aviron. Oxford suivit en 1815.

C’est à cette époque que naissent les compétitions scolaires et universitaires. Les rameurs portent la célèbre veste Eton et le chapeau haut de forme pendant la course !

Le permier Oxford-Cambridge a lieu en 1829, le 10 juin. Les Régates Royales de Henley débutent timidement en 1839 avec le Grand Cahllenge Cup réservé aux équipes à huit rameurs sur la distance Temple Island – Henley Bridge. Les autres catégories d’embarcations viendront ultérieurement et au fil des ans.

L’exemple donné par l’Angleterre est suivi sur le Continent et aux Etats-Unis.

Le premier club français voit le jour à Paris en 1855. Fondé par un groupe franco-anglais, il prend nom de « Rowing-Club de Paris ». Suivent Lyon et Tours (1863).

En Allemagne, c’est à Hambourg, sur l’Alster, que s’épanouit d’abord le sport qui nous occupe puis ensuite à Berlin où cinq Allemands et un Français, Emile Bister, Rouennais de naissance, fondent le Berliner Ruder Verein.

En Russie, en 1842, un résident anglais de Saint-Pétersbourg (Leningrad) offre à la colonie britannique un challenge, prélude de la création de l’ « Arrow-Boat-Club » en 1864. Le boathouse est alors construit sur un terrain donné par le tsar Alexandre II que les Soviets confisquèrent en tant que propriété bourgeoise en 1918, tandis que le dernier président de l’Arrow B.C., Arthur Macpherson, était incarcéré à la Lubinaka où il mourut d’ailleurs.

L’éclosion de clubs, d’associations ou de sociétés va provoquer rapidement la création de Fédérations nationales puis la FISA qui donnera au sport de l’aviron ses lettres de noblesse et un code universel.

Les embarcations se sont affinées graduellement, passant du canot à la yole, de la yole au wherry, du wherry au gig, du gig à l’outrigger. Le banc à coulisse vient des Etats-Unis. Il fait son apparition en Angleterre en 1873… »

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